FAB CITY CAMPUS 2020

“CYCLE DE LA MATIERE”
INITIATIVE PÉDAGOGIQUE SUR LE RÉEMPLOI, LE SURCYCLAGE, LE RECYCLAGE, LE BIOSOURCÉ ET
L’ANALYSE DE CYCLE DE VIE


Le workshop est prévu à l'été 2020 pour l'inauguration du  CAAPP à Evry, Cluster Art Architecture Paysage Patrimoine (ateliers d’expérimentation à échelle 1 et de création inter-écoles)



FAIRE avec les RESSOURCES matérielles et immatérielles d'une situation

Penser un projet pour et par les ressources de production identifiées: les premières ressources inventoriées seront les ressources de compétences du groupe et les différents outils et matériels disponibles: La définition de l’outil de production définira la capacité à faire. les forces en présence. La plus grande partie de la mise en oeuvre du projet devra être pensée pour être réalisée avec les ressources présentes : savoir - savoir-faire du groupe d’étudiants, qui pourra être renforcé par certains habitants de Fabrègues a l’occasion de journée fabrication partagée. Pour être engageant et appropriable par tous, le recours au gestes simples, non experts, avec une prédominance de la main sur la machine, sera la règle de la stratégie de conception. Une nécessaire simplicité: Nous identifions la complexification des structures , des méthodologies et des réglementations comme une mise a distance de la population (mais aussi des étudiants) par rapport au bâtiment pour en faire un produit . Le concepteur ( architecte) est le premier a favoriser ce mouvement professionnellement comme pédagogiquement. Ce qui paradoxalement conduit à lui assigner le rôle de pourvoyeur d’intervention d’experts qui peu peu s’accapare la conception . C’est le surcroit d’architecture « de conception qu’impose la conception a partir d’un outil de production minimal » . Elle induit l’adaptation , la créativité , le réalisme et l’utopie conjuguées Le projet support de développement du projet: la recherche système concernera la grande échelle ( bâtiment ). le mode constructif s’appuiera sur « l’autonomie « du chantier la partie de projet construite devra permettre la construction de la suite du projet, son entretien son démontage. Le bâtiment sera montable et démontable a partir des éléments constituant le bâtiment lui même sans recours à des structurations de chantier sophistiqués . Construire l’outil du projet : les étudiant explorerons par les schémas de nombreuse situations de montage a priori sur maquette puis in situ . Chaque progression sur le projet devra être conjugué sur une conception de l’outil qui fera: une conception conjointe de l’outil du projet et du projet . Les Ressources matérielles: l'entrée par le glanage permet d’identifier et de cartographier les ressources tout en construisant une connaissance du territoire par rencontres et immersion. D’autres modes de recherches mais aussi de collectes (organisation des transprts, des montages, du colisages, …) le territoire vaste entrepôt : le principe retenu a priori est d’identifier les ressources disponibles sur le territoire sans a priori de projet. Le système constructif ne se plie pas au dessin comme dans la pensée industrielle. On repère les possibles sur site C’est une phase de reconfiguration du regard - Tout ce que l’on voit sera a terme un élément de construction (création d’un regard téléologique). Le projet naitra de cette premiere reconnaissance du site, sur le site et la demande exprimée des commanditaires . C’est la définition du projet qui induira les prélèvements sur site pour une phase de réalisation de prototype grandeur. les prototypes grandeur ( des parties de battement feront l’objet d’essai , de mise au oint de validation pour une construction a grande échelle de la totalité d’un bâtiment sur site. Généralisation de la méthodologie de collecte: Dans un second temps nous pourrons developper la méthodologie pour cartographier l'ensemble du territoire afin de définir les produits de réemploi disponibles dans le futur Nous pouvons généraliser ce point de vue a l’ensemble du patrimoine du territoire. Le territoire représente un stockage sur pied temporaire des matériaux des futurs projets alors que le stockage sur site pourrait entrainer une nécessite de gestion et d’écoulement des stocks qui transformerait a terme les objectifs du projet .

DU TERRITOIRE à L'AGRO-ECOPOLE / Fabrègues 2018

Un projet localisé: construire au sein du territoire (un territoire recyclé?)





Le mas de Mirabeau est un ferme agricole de polyculture du 19ème siècle située sur la commune de Fabrègues. Il est proche de la route qui relie le Causse d’Aumelas aux étangs palavasiens, aujourd'- hui coupés du massif de la Gardiole (jadis terre de pastoralisme) par l’A9. Par son architecture et son histoire, il nous informe sur l’évolution de la question agricole, alimentaire mais aussi sur l’évolution du territoire, et des effets de la métropolisation. Au 19ème, c’est un domaine florissant de polyculture qui s’appuie sur une biodiversité locale puis se tourne dans les années d’après-guerre, comme de nombreux espaces agricoles en France, vers la monoculture intensive. Cela n’est pas sans poser des questions de qualité agricole et alimentaire. L’intensification grandissante de ces dernières décennies et la concurrence accrue entre grosses exploitations entraînent l’obsolescence de la plupart des mas agricoles sur le territoire. En 2004, de par sa situation péri-urbaine, le mas Mirabeau devient le potentiel terrain d’un projet d’enfouissement des déchets. Une opposition forte d’une association militante de sauvegarde, les « gardiens de la Gardiole » conteste le projet qui est abandonné en 2011. La commune de Fabrègues acquiert le terrain en 2014. Dans le cadre d’un PIA (programme d’investissement d’avenir), le CEN Languedoc Roussillon, en partenariat avec la commune propose un projet d’Agro- Ecopôle comme site pilote pour la reconquête de la biodiversité.



Un projet en train de se faire

Le projet autour de l’Agro- Ecopôle a pour objectif la reconquête de la biodiversité par l’agroécologie. Il s’agit de démontrer que des modèles agro-écologiques peuvent être au service de la biodiversité et réciproquement, que ces modèles peuvent être productifs et rentables, qu’ils sont créateurs d’emplois et permettent le développement d’entreprises agricoles et d’innovations agro-écologiques. Le projet se déploie en tenant compte de l’ensemble des dimensions suivantes:

 1. Agricole et alimentaire : redéploiement de la polyculture-élevage autour d’activités : viticulture, maraîchage, élevage
laitier, oléiculture, trufficulture, création d’une brasserie artisanale.
 2. Écologique : restaurer des infrastructures agro-écologiques et une matrice de biodiversité fonctionnelle sur le domaine
de Mirabeau ; les actions liées à cet axe devraient concourir à restaurer et maintenir durablement la biodiversité
locale, à intégrer la biodiversité dans les itinéraires productifs agricoles et à inscrire le domaine au sein de la
Trame Verte et Bleue.
 3. Économique : une pépinière d’entreprises agro-écologiques qui trouvent ici les moyens et supports nécessaires au
développement de leur modèle économique ; une vitrine et une référence de domaine agricole économiquement
équilibré, où les recettes générées par l’exploitation du domaine couvrent les dépenses de fonctionnement pour la
commune.
 4. Sociale : parmi les porteurs de projets, certaines entreprises agricoles auront une vocation d’insertion sociale (réinsertion
professionnelle, formation qualifiante en agro-écologie, ...)
 5. Pédagogique, récréative et vivre ensemble : le projet laisse toute sa place aux citoyens : ces derniers sont impliqués
dans la co-construction d’actions culturelles et pédagogiques.
 6. Formation et recherche : instaurer des flux entrants et sortants entre le domaine de Mirabeau, les filières professionnelles,
l’enseignement supérieur et la recherche.

Primé par le Ministère de l’Environnement dans le cadre de son appel à projet «Sites pilotes pour la reconquête de la biodiversité», l’Agro-Ecopôle de Mirabeau s’inscrit dans la politique agroécologique et alimentaire (P2A) de Montpellier Méditerranée Métropole au titre de la constitution d’un archipel de fermes ressources à l’échelle de la métropole montpelliéraine. Le projet est soutenu par de nombreux acteurs institutionnelles (Région, Métropole, Ademe, …) partie prenante dans la gouvernance et le pilotage du projet. C’est notamment par les dimensions pédagogiques et de formation que se feront nos entrées dans le projet. Aujourd’hui, Pauline Chatin (les vignes de Cocagne, entreprise d’insertion) est installée sur site, comme première préfiguration, la cave vient d’être restaurée. La programmation débute…. Le projet est en train de se faire. L’atelier pédagogique propose d’occuper à la fois le site, mais aussi le projet en train de se faire:
- dans sa dimension critique et en s’inscrivant dans une démarche de programmation générative
- par l’occupation présentielle, partie intégrante du projet (on pourra faire le rapprochement avec
une nouvelle forme de tiers-lieu)
- par la mise en relation de la situation particulière et les possibilités de projet local. 

PENSER FAIRE / Colloque Université Libre de Bruxelles 2020

Penser - Faire
Les enjeux théoriques et pratiques des revalorisations du
faire en architecture
/ Thinking - Making. Perspectives on the growing prominence of making in architecture


Faire et penser en situation
Expérience pédagogique au Mas de Mirabeau - Fabrègues (France,
Hérault)
Proposition de l’équipe enseignante de l’ENSA Montpellier - domaine d’étude
« Situation-s », s’inscrivant au croisement des axes 2 (Acteurs et engagement) et axe 3
(Pratiques, matériaux et outils).
Khedidja Mamou (MC SHSA), Jean-Paul Laurent (MC STA), Yannick Hoffert (MC TPCAU)


Cette proposition de communication s’appuie sur un travail de 3 années portant sur les territoires ruraux sous influence urbaine à proximité de Montpellier. Le territoire est abordé au travers de situations (nom de notre Domaine d’études de Master) plaçant des groupes d’étudiants au plus près du réel, dans le rapport à la matière et la construction, et aux acteurs et habitants d’un territoire. Le Faire est envisagé comme une action sur le réel, participant de sa connaissance et engageant sa transformation (Dewey, 1938). Convaincus que la pédagogie, dans ses thèmes, modalités mais aussi dans l’organisation collective (ce que nous appelons situation pédagogique) nous informe sur la question de la discipline et de la profession, voire met en place les conditions d’émergence de ces pratiques, il nous parait important d’en faire un espace fort d’expérimentation à visée critique et transformatrice. Nous proposons de revenir sur une expérimentation pédagogique débutée en septembre 2018 sur la commune de Fabrègues au sein d’un mas agricole en mutation. Notre occupation du lieu se fait simultanément au déroulement opérationnel du projet1 qui est aujourd'hui dans sa phase de programmation. L’expérimentation qui fera l’objet de cette communication débute en septembre 2019 et inscrit son originalité dans une réponse à l’appel à projet « fab-city campus 2020 »2, portée en partenariat avec des acteurs locaux3, en proposant une approche située et territoriale de cette thématique. Les constructions à échelle 1 au sein du mas mobiliseront les ressources disponibles sur le territoire. Le ré-emploi envisagé comme démarche processuelle intégrant incertitude et expérimentation (Ingold, 2018) nous semble être une entrée particulièrement féconde pour repenser le lien entre conception et fabrication. Au delà de la seule dimension technique, pour être (in)formatrice et transformatrice, la question posée doit être envisagée plus largement selon nous, dans un contexte identifié, une situation territoriale déterminée, un groupe social défini, en considérant les mutations actuelles de la société (Dewey, 1938 ; Magnaghi, 2003). Intégrer la question dans ces dimensions plus globales nous semble être la meilleure façon de renouer avec l’innovation technique, fondée à la fois sur une idéalité et une prise avec le réel. Cette « prise en main », passant par le faire, retravaille de manière plus fluide (Ingold 2018) le lien entre imaginaire technique et imaginaire social et permet de re-mobiliser autrement la pensée utopique en l’ancrant dans une situation (Gwiazdzinski 2016). Nous reviendrons au préalable sur la notion de culture constructive en nous intéressant à définir les cultures émergentes ou alternatives en écho à LA culture dominante, en particulier à travers 3 entrées: la liaison, la tolérance, la transition. Nous présenterons dans un second temps le dispositif d’expérimentation. La réflexion autour du penser-faire est envisagée à plusieurs échelles, approches, et modalités pédagogiques et territoriales sur lesquelles nous reviendrons. Il en sera de même pour le dispositif réflexif d’observation engageant enseignants et étudiants. Nous faisons l’hypothèse qu’une telle expérimentation partagée par le faire nous amène à reconsidérer les rapports entre faire et savoir / conception et réalisation / théorie et pratique et permet de mettre en oeuvre des configurations permettant de prendre le risque de l’ouverture et de la dynamique instituante (Nicolas-Le Strat, 2015). En dehors de la façon dont les gens font ensemble, il nous parait intéressant d’analyser la façon dont ils se représentent ce qu’ils sont en train de faire : comment décrivent-ils le fait de construire, notamment ensemble ? Quelles valeurs mettent-ils derrière ce qu’ils font ? Etc. Enfin, nous tenterons de montrer selon quelles modalités (techniques, sociales, professionnelles
et politiques) se construisent ces types de dispositifs et quelles perspectives ils ouvrent en termes de mutation des cultures constructives et plus largement professionnelles.
1  Projet d’Agro-écopole, reconnu site pilote pour la reconquête de la biodiversité, porté par la commune de
Fabrègues et le Conservatoire des Espaces Naturels Languedoc Roussillon.
2 «  Initiative pédagogique sur le réemploi, le surcyclage, le biosourcé et l’analyse des cycles de vie » AAP du
MCC
3  CENLR, Commune de Fabrègues, INRA SUPAGRO

Bibliographie indicative
AUSTIN John langshaw (1957), Quand dire c’est faire, Points.
DEWEY John (1938), Experience and education, Kappa Delta Pi.
GWIAZDZINSKI Luc (2016), Nouvelles utopies du faire et du commun dans l’espace public, Les
Cahiers du développement urbain durable, Observatoire universitaire de la Ville et du
Développement Durable, p. 123-144.
INGOLD Tim (2018), Faire, Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture, Paris: Éditions Dehors.
ILLICH Ivan (1973), La convivialité, Paris, Édition du Seuil
MAGNAGHI Alberto (2003), Le projet local, Éditions Mardaga, Liège.
MORIN Edgar (2005), « Réalisme et utopie », Diogène, vol. 209, no. 1
NICOLAS-LE STRAT Pascal (2015), Agir en commun, Agir le commun, Saint-Germain-sur-Ille,
Édition du commun
SENNETT Richard (2008), Ce que sait la main, La culture de l'artisanat, New Haven, Yale
University Press.
SCHÖN Donald (2011), “Savoirs théoriques et savoirs d'action"
VILLORO Lui (2005), « La triple confusion de l'utopie », Diogène, vol. 209, no. 1


L'EXPERIENCE DU FAIRE / MAS MIRABEAU



LE CYCLE DE LA MATIERE 
L'ECOLE DU REEMPLOI




Le studio S9 de l’équipe thématique situation-s s’est déroulé de septembre à décembre 2019 sur le site du Mas Mirabeau à Fabregues  avec 25 étudiants. 

Nos objectifs de départ  :

Développer avec les étudiants une réflexion sur  la production autour de la matière dans le cadre de l’appel d’offre FAB CITY CAMPUS «  le cycle de matière ».

Questionner la matière sous l’angle du  réemploi, de sa mise en oeuvre et des organisations de  production.

S’installer au mas Mirabeau pour la quasi totalité des séances qui dans le cadre d’une expérimentation grandeur du projet agroécopole nous accueillait  et mettait à notre disposition des matériaux de démolition.

Réfléchir sur l’évolution du site en développant des projets reposant sur un corpus technique maitrisé par les étudiants. L’idée de départ était donc de constituer ce corpus à partir de dessins, de réflexions, d’expérimentations échelle 1 avec l’ensemble des ressources  disponibles sur le site (matériaux, main d’oeuvre et outils ). La recherche et l’écriture du projet (la seconde phase)  avait comme ambition de «  penser » la matière  à partir d'un corpus constitué .

Se confronter à la matière pour mieux la comprendre et la dessiner. Positionner l’étudiant dans une problématique simple du «faire «. Le mettre en situation pour qu’il se sente légitime de proposer. 
L’enjeu n’ést pas d’apprendre à maitriser des techniques et de developper des savoir-faire sophistiqués. L’objectif était de prendre conscience  des fondamentaux à l’origine du processus de pensée du projet en revenant à la source de l’idée constructive. 
A propos des videos 
Cette présentation de videos montrent  que peu de moyen, peu d’outil, une ressource jugée inapte ( déchets) un savoir-faire « naif »sont suffisants pour construire avec ambition. Les étudiants ont investi cette recherche avec une énergie et un enthousiasme qui ont confortés nos intuitions. Ils ont, sur le terrain  agit sur une situation en mettant  au point des techniques, des organisations, et des processus de production au service d'un projet. 


FAIRE au mas part 1

Les étudiants ont co-construit cet enseignement à partir d’un ensemble de quelques repères que nous avions fixés.
Nous sommes parti du principe que pour que les étudiants soient en projet, l’équipe pédagogique devait elle aussi être en projet. C’est à dire composer avec les ressources au fur et mesure et effectuer de constants recalages de façon à faire émerger une nouvelle pensée de la matière, de nouveaux comportements dont les étudiants sont seuls détenteurs.
Refusant le diktat de la technique technicienne sophistiquée qui rigidifie la pensée du projet et n’autorise que l’intervention de l’expert, nous avons cherché à réinstaller un rapport pacifié voire sensuel avec la matière. 

Ces films ont été réalisés dans un esprit analogue. une camera posée parmi les étudiants et un collage de séquences bout à bout pour pourvoir les visionner avant la semaine suivante. Ils s’opposent par leur absence de prouesse technique , de scénario à la réécriture du réel. Les images retracent au contraire  « la chronologie du réel » sans chercher à être « communicantes ». 

FAIRE au mas part 2


Les films étaient utilisés dès le départ comme un outil pédagogique à la seule destination des étudiants «acteurs» et de l’équipe pédagogique comme un retour réflexif accompagnant le retour écrit.
La totalité des séances est retranscrite pour garder des traces. Ces videos s’inscrivent dans la logique de l’exposition permanente des travaux des étudiants sur le site . 
videos pour tous 
Nous avons décidé de mettre ces videos à la  disposition de l’ensemble des étudiants  de l’école sur le blog pour donner à voir le déroulement du studio de l’intérieur . 

outre la production de textes , Durand leur formation dont certains sont repris pour la bande son des videos, les étudiants ont produit une synthèse de leur enseignement dans un document final .

Ils ont présenté  ce travail pour la sélection de fab city campus. Le jury les a distingués et ils ont été  retenus pour participer à la présentation de cette expérience pédagogique en septembre 2020 à Paris dans l’exposition du « cycle de la matière » réalisée avec d’autres écoles d’architectures françaises. 

Equipe pédagogique : Alexis Lautier - Jean Paul Laurent - Khedidja Mamou - Yannick Hoffert .




FAIRE au mas part 3



































LE DOMAINE DE LA VALETTE

FRANGES URBAINES DÉLAISSÉES    
Projet S7 - 2016 À 2018       

     

Situé en limite nord de Montpellier, à l’arrière du Zoo du Lunaret et bordé par le Lez, le Domaine de la Valette est composé d’éléments disparates : parcelles utilisées ou laissées à l’abandon, bâtiments vétustes inoccupés ou fabilement loués à des associations, le tout dans un environnement bucolique dégageant un sentiment de « bout du monde » pourtant proche de la ville. 


 Grâce au partenariat entre l’ENSAM et Montpellier SUPAGRO, nous prenons comme point de départ une situation locale identifiée : la création prochaine par Supagro, d’une ferme agro-écologique au Domaine de la Valette.  Sur une parcelle abandonnée, un agriculteur sera recruté pour pratiquer le maraîchage en permaculture. Supagro souhaite également que ses étudiants soient investis dans cette ferme par des visites pédagogiques régulières, des travaux d’expérimentation sur le terrain, voire même par une première expérience professionnelle. Dès lors, il s’agit pour les étudiants du Studio S7 de l’ENSAM, d’imaginer le devenir possible de ce territoire en déshérence, en intégrant la nouvelle dynamique apportée dans un futur proche, par la ferme agro-écologique.



Les intervenants extérieurs associés au S7 sont :
Montpellier SUPAGRO

Coordination : Pascale de Tourdonnet - architecte 
 avec Khedidja Mamou - sociologue,

Marion Devillers - plasticienne, 

Jean Paul Laurent - ingénieur, 

  

LE PETIT MONDE

REVITALISATION DES CENTRE-BOURGS   
Projet S7 - 2018 À 2020

  


         « Le village comme collectivité regroupant au sein d’un même espace habitation, travail et ce qu’on appelle aujourd’hui «loisirs» n’existe plus depuis longtemps. Mais il n’en survit pas moins dans les mémoires sous la forme d’un passé d’autant plus idéalisé que ce qu’on dénomme encore le «village» est devenu, selon les anciens, un «village dortoir», composé majoritairement de nouveaux habitants qui travaillent dans les villes environnantes, partent le matin et reviennent le soir. » 

Jean-Pierre Le Goff - L’OBS – 12 décembre 2012

Pour ce nouveau cycle de 2 ans (2018 à 2020), il s’agit d’aborder la problématique du développement de ces villages situés non loin d’une métropole attractive.

La matière du projet est donnée par l’observation :
  • du village d’Aspiran (2018/2019), dans le cadre d’une étude d’urbanisme en cours. Le prétexte en est la requalification de l’ancienne école privée du village.
  • du village de Castelnaud de Guers (2019/2020), dans le cadre d’une étude d’urbanisme en cours. Le prétexte en est l’abandon de nombreux bâtiments patrimoniaux dans le centre bourg.
Plus largement il s’agit d’observer un territoire semi-rural, de se positionner sur son potentiel de transformation afin d’aboutir à des propositions de requalification spatiale de certains espaces-clés du village.



      

Les intervenants extérieurs associés au S7 sont :
- Agence d’urbanisme Actions Territoires
- L’Atelline, lieu d’activation art et espace public
- Conseil municipal d’Aspiran et Commission Urbanisme
- Habitants d’Aspiran
- Conseil municipal de Castelnaud de Guers
- Habitants de Castelnaud de Guers

Coordination : Pascale de Tourdonnet - architecte
avec Marion Devillers - plasticienne, 

Jean Paul Laurent - ingénieur, 

Alexis Lautier - architecte

RE-TERRITORIALISATION en LODEVOIS-LARZAC-2017

« Re – territorialisation » en Lodévois - Larzac


L’approche thématique générale concerne les processus de re-territorialisation de l’agriculture et de l’alimentation sous influence urbaine. Le modèle de développement, basé sur la mobilisation et la mise en réseau des ressources locales, notamment autour de la notion de patrimoine territorial, approche développée par « l’école territorialiste » offrira en partie un cadre conceptuel intéressant. Le partenariat avec L’INRA et son groupe de recherche Agricité permettra de croiser approche scientifique et innovation territoriale et de compléter la connaissance d’un territoire à travers ses logiques agricoles. Le territoire d’étude concerne le lodévois – larzac autour de Lodève. Les approches territoriales et architecturales seront indissociables, dans le cadre d’une stratégie de transformation soutenable, teinté de frugalité, d’économie faible et de souveraineté technique. Des dispositifs relationnels et participatifs seront mis en place pour aboutir à un projet co-produit. L’entrée par l’usage et les pratiques sera privilégiée. Pour susciter l’innovation, la dimension concrète et située sera toujours associée à la dimension utopique et radicale. Le travail aura comme finalité de pré-figurer des mises en architecture et par là contribuer à des inventions d’usages (et épaissir ainsi les approches de ce projet réel.










Ruralité - urbanité : Sans nier les singularités, les territoires urbains et ruraux ne sont pas opposés mais faisant partie d'un même milieu ou d'un territoire naturel et habité. Les deux notions entretiennent des rapports mais sans hiérachie. Il s'agit d'éviter une vision urbano-centré ou la question du rural arrive en complément. Echelles entremêlées : la notion d'échelle est envisagée dans une logique de milieu. En terme de méthode, le projet ne suit pas le processus linéaire «de la grande à la petite échelle » mais propose de développer des processus cocomittants et itératifs. L'architecture recouvre des dimensions territoriales et de paysage, de manière indissociable comme un élément plus ou moins agissant au sein d'un milieu. sites-situations : la notion de « situations de projet » élargit le contexte d'établissement du projet à l'ensemble des éléments présents, des conditions de réalisations, du temps, des opportunités, dans une optique relationnelle. Il s'agit d'imaginer et de pré-figurer des situations de projets comme leviers de transformation et de caractérisation d'un territoire. milieu et ressources : le territoire est considéré comme un milieu naturel et habité au sens eco-systémique, disposant de ressources entretenant entre elles des relations. Toute intervention nouvelle agit sur l'équilibre de ce milieu. L'objectif est de repérer les ressources disponibles, de les re-mobiliser, les reconfigurer ou ré-agencer. Frugalité – économie faible : Cette posture sera explicitement teinté de frugalité, d'économie faible, mobilisant des thématiques telles le « faire avec » et le le ré-emploi Imaginaire technique / imaginaire social : Le projet d'architecture (à la fois comme trajectoire et comme finalité), sera développé dans le cadre d'une économie et d'une technologie faibles, mobilisant autant les ressources matérielles que les savoir faire locaux. Entre approche scientifique et bon sens, l'objectif sera aussi de faire se rapprocher des imaginaires techniques et des imaginaires sociaux.